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Publication d’un rapport sur les gares routières par l’Inspection générale de l’Environnement et du Développement durable

03 décembre 2025

L’Inspection générale de l’Environnement et du Développement durable (IGEDD) a publié un rapport dressant un état des lieux des gares routières en France. Depuis l’instauration de la loi « Macron » en 2015, le transport interurbain par autocar connaît un réel succès, grâce à la facilitation des trajets de plus de 100 km, à des prix compétitifs et à une amélioration du confort des véhicules. Toutefois, la conception des gares routières n’a pas intégré dans son schéma les services librement organisés (SLO), ce qui peut freiner le développement de ce mode de transport. Pour y remédier, l’IGEDD formule dix recommandations visant à établir un cadre juridique clair et homogène sur l’ensemble du territoire, au bénéfice des voyageurs et des acteurs du secteur.

Le rapport indique clairement que les gares routières souffrent d’un manque de cadre juridique clair.

Leur conception et leur gestion varient fortement d’un territoire à l’autre : infrastructures différentes, qualité de service inégale, gouvernance dispersée. Ces différences ont un impact direct sur la qualité du service rendu et, par conséquent, sur la fréquentation du transport par autocar. Pour y répondre, l’IGEDD propose dix recommandations destinées à harmoniser l’organisation des gares routières, à préciser leur définition, à clarifier les responsabilités des acteurs et à les intégrer aux politiques régionales, aux plans nationaux et aux projets urbains, afin d’améliorer durablement la qualité du service partout en France.

Les 10 recommandations de l’IGEDD pour les gares routières

  • Recommandation n°1  : Etat (DGITM), Régions de France – Définir, sous la responsabilité de
    l’Etat et des régions, un schéma national des gares routières, décliné au niveau de chaque
    territoire régional précisant notamment la couverture territoriale et le niveau de services à
    atteindre ;
  • Recommandation n°2  : État (DGITM), Régions de France, ART – Confier au schéma national
    le soin de procéder à une définition des gares routières selon une classification reposant
    sur l’objectivation des niveaux de service ;
  • Recommandation n°3  : État (DGITM) Régions de France, Associations représentatives de
    collectivités – Rajouter une mention sur les gares routières aux compétences des AOM au
    L. 1231-1-1 du code des transports et maintenir l’organisation de la compétence prévue par
    la loi LOM, c’est-à-dire exercée par les EPCI à fiscalité propre et substitution de la région à
    la place d’une communauté de communes si celle-ci n’a pas souhaité prendre la
    compétence d’AOM ;
  • Recommandation n°4  : Régions – Intégrer les projets de gares routières dans les Contrats
    Opérationnels de Mobilité ;
  • Recommandation n°5  : État (DGITM), ART – Doter l’ART d’un pouvoir de véto temporaire pour
    empêcher la fermeture éventuelle d’équipement ;
  • Recommandation n°6  : ART – Sur la base des travaux de définition- classification menés dans
    le cadre de l’élaboration du schéma national, mieux investiguer les équipements existants
    pour réserver la qualification de « gare routière » à un équipement disposant d’un socle
    minimal de services aux voyageurs et aux transporteurs ;
  • Recommandation n°7  : État, collectivités, parties prenantes des SERM – Intégrer les gares
    routières comme composante des démarches d’ensemble ;
  • Recommandation n°8  : Régions, AOM – Favoriser l’émergence de gares routières comme
    éléments forts du projet urbain ;
  • Recommandation n°9  : Exploitants de gares routières, ART – Veiller à ce que la recherche de
    l’équilibre financier de l’exploitation des gares routières correspondent bien au niveau de
    prestation assurée et n’entraîne pas de détérioration du modèle économique des SLO ;
  • Recommandation n°10  : État (DGITM), Régions, ART – Introduire systématiquement dans le
    cahier des charges des marchés et des délégations de service public des obligations strictes
    afin de réduire l’impact sur l’environnement et sur la santé humaine.

Lire le rapport de l’Inspection Générale de l’Environnement et Développement Durable (IGEDD)