Presse écrite

« Notre prix de revient s’est envolé de 19 % en un an » Pascal Pihen, adhérent de l’OTRE

18 mai 2022

Pascal Pihen s’est exprimé dans une interview pour Transport Info :

À la tête d’un groupe de 110 personnes qui enregistre une croissance régulière de son chiffre d’affaires, Pascal Pihen nous dévoile les clés de sa réussite malgré les problématiques actuelles du secteur.

Transport Info: Que représente le groupe Pihen aujourd’hui?

Pascal Pihen: Lorsque j’ai rejoint notre PME au milieu des années 1990, les trois générations étaient réunies. Aujourd’hui, c’est une entreprise familiale de 110 salariés, qui a réalisé 13 millions de CA en 2021. Le siège est à Remy (60), mais nous disposons aussi d’un site à Le Coteau (42).

Nous sommes avant tout transporteurs, mais nous proposons également des prestations logistiques pour répondre aux besoins de nos clients. Cela représente 40 % de notre activité et devrait encore progresser car, en plus de 6 000 m2 d’entreposage dans la Loire et de 33 000 m2 dans l’Oise, nous allons bénéficier d’un nouvel entrepôt de 10 000 m2 à Remy, cet été.

TI: Pour entamer votre transition énergétique, quelles sont vos solutions privilégiées?
Pascal Pihen: Pour décarboner notre chaîne logistique et celle de nos clients, nous n’avons pas franchi le cap du gaz. Faute de pouvoir disposer de biométhane, nous avons misé sur une énergie made in France, le B100. Nous avons reçu notre premier véhicule roulant avec cette énergie en 2019 et, aujourd’hui, la moitié de notre flotte de 110 véhicules roule au colza.

Cela permet de réduire nos émissions de GES et de particules fines et si, comme l’a annoncé le président Macron, ces véhicules fonctionnant exclusivement au B100 passent en Crit’Air 1, cela nous permettra d’accéder aux ZFE*. Nos autres véhicules continueront à rouler au gazole, en attendant l’arrivée de l’hydrogène que je souhaite tester dès que possible. Mais pour acquérir ce type de camion, les clients devront s’engager avec nous car il faut compter 600 000 euros à l’achat, soit le prix de six véhicules diesel. Nous ne pourrons pas assumer seuls un tel investissement.

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